Skip to main content

La danse, la peinture ou la musique : un antidépresseur naturel pour les seniors

Et si la meilleure des prescriptions pour lutter contre la dépression chez les personnes âgées n’était pas dans une boîte de médicaments… mais dans un pinceau, une chanson ou un pas de danse ?

C’est ce que révèle une méta-analyse ambitieuse conduite par la Queen Mary University of London, publiée en 2025 dans la revue Nature Mental Health et relayée par ScienceDaily. En analysant 39 études internationales regroupant plus de 3 300 participants souffrant de dépression et près de 950 avec de l’anxiété, les chercheurs ont confirmé ce que beaucoup pressentaient intuitivement : la pratique artistique collective agit comme un antidépresseur naturel, accessible et efficace.

Des résultats comparables aux traitements médicaux

Les données sont frappantes : participer à des ateliers de danse, peinture, chant choral ou musique partagée réduit significativement les symptômes de dépression et d’anxiété, avec un impact comparable à certaines thérapies standardisées. Autrement dit, l’art en groupe n’est pas seulement une distraction agréable : c’est une intervention thérapeutique validée scientifiquement.

Pourquoi ça marche ?

Trois mécanismes se conjuguent :

  • L’expression émotionnelle : l’art permet de libérer des sentiments difficiles à verbaliser.

  • La stimulation cognitive et sensorielle : apprendre une chorégraphie, manipuler des pinceaux ou écouter activement la musique active des zones cérébrales clés pour l’équilibre émotionnel.

  • Le lien social : partager un moment créatif réduit l’isolement, facteur majeur de dépression chez les seniors.

Un enjeu de santé publique

Avec le vieillissement de la population et une prévalence croissante de la dépression chez les plus de 65 ans, cette étude rappelle l’urgence de penser des solutions douces, accessibles et peu coûteuses. Introduire des programmes d’art-thérapie collective dans les maisons de retraite, hôpitaux gériatriques et centres communautaires pourrait devenir une véritable stratégie de santé publique.

Une leçon pour la France

Alors que le système de santé français cherche à réduire les prescriptions médicamenteuses inutiles et à mieux accompagner le grand âge, pourquoi ne pas s’inspirer de ces résultats ? Intégrer l’art dans les parcours de soins gériatriques, c’est soigner autrement, en stimulant la joie, le mouvement et la créativité.


👉 Référence : Queen Mary University of London, méta-analyse publiée dans Nature Mental Health (2025), relayée par ScienceDaily: https://www.sciencedaily.com/releases/2025/03/250305135147.htm


À retenir : l’art partagé n’est pas un luxe pour les seniors, mais une véritable médecine globale.